La Vierge de Guadalupe est la sainte la plus révérée au Mexique. Sa basilique se situe à Tepeyec, elle est majestueuse et de nombreux pèlerins passent ses portes tout au long de l’année. C’est en 1531 qu’elle apparut sur la colline de Tepeyec, à un indigène du nom de Juan Diego Cuauhtlatoatzin, qui venait d’être baptisé. Il voit une jeune femme rayonnante, disant être la Vierge Marie, Elle lui demande alors d’ériger, en lieu et place de son apparition, une église en son honneur.

Elle apparaîtra quatre fois à Juan Diego Cuauhtlatoatzin, la dernière fois le douze décembre qui deviendra la date de célébrations en son honneur.

Elle est également appelée patronne de la ville de Mexico depuis 1737, patronne du Mexique depuis 1895, Reine du Mexique et Impératrice des Amériques depuis l’an 2000 (Jean-Paul II), patronne de l’Amérique latine, patronne de la ville de Ponce à Puerto Rico et patronne des étudiants du Pérou depuis 1951 (Pie XII)… mais aussi la « première métisse » ou encore la « première mexicaine » à cause du grand mélange de culture présent au Mexique.

Elle est parfois représentée enceinte ce qui lui vaut d’être utilisée comme faire valoir par des organisations Pro-Vie. Notre Dame de Guadalupe à porté quelques autres noms avant celui qu’Elle porte désormais, ainsi elle s’est appelée Notre Dame de la Nativité, Notre Dame de la Conception, de la Rose… mais plus vraisemblablement Elle fut bien avant l’arrivée des espagnols sur son sol….Tonantzin.

Dans ce court extrait d’une étude de Philip Cazal nous pouvons voir à quel point d’anciens symboles attachés au culte de Tonantzin et à ce qu’Elle dans son essence la plus profonde, ont été rattachés par la suite à la Vierge de Guadalupe, de manière subtile mais bien présente.

« La Vierge de Guadalupe (originelle) est entourée de symboles que nous pouvons rattacher aux Aztèques et même à la mythique Tula, comme le Cinquième Soleil et la Lune. Nous pouvons ajouter d’autres détails. La couleur verte qui entoure la vierge de Guadalupe, présente sur le drapeau mexicain, se réfère probablement au vert du quetzal. La forme même du manteau de la vierge ressemble aux ailes de l’oiseau sacré quand il se pose sur une branche. Le vert a été une couleur divine et royale dans la cosmogonie amérindienne et peut-être a-t-il représenté aussi la liberté, car le quetzal ne se reproduit pas en captivité. Le vert brillant était aussi la couleur du colibri (Huitzilopochtli, le « Colibri de gauche ») et celle de l’agave (maguey) qui fleurit au bout de cinq ans avant de mourir et de se reproduire. » Philip Cazal

De plus, la colline de Tepeyec, celle des apparitions, sur laquelle se dresse aujourd’hui la basilique de Notre Dame de Guadalupe, était au temps des aztèques la place d’une pyramide bâtie en l’honneur de Tonantzin.

Tonantzin Déesse-Mère Lunaire Aztèque

Représentée parfois par un crapaud avalant un couteau sacrificiel à l’instar de Tlaltecuhtli, Elle est la Mère de tout ce qui est, mais Elle est aussi nommée « Déesse de la nourriture», « Grand-mère vénérée », « Serpent » …(animal hautement sacré représentant souvent la Terre, il est dans presque toutes les civilisations associé à la création du monde), « Mère du maïs », « Sept Fleurs » (Chicomexochitl), « Femme à la Pierre précieuse » (Chalchiuhcihuatl).
Elle est Femme, Mère, Libre, Elle marque le cycle vie/mort/renaissance, et apporte fertilité et nourriture à ceux qui la prient et lui font des offrandes, probablement des sacrifices…

Beaucoup pensent donc que La Vierge de Guadalupe fut une occasion pour les natifs du pays, au moment de la christianisation, de continuer à révérer celle qu’ils considéraient comme leur Grande Déesse Mère, Celle qui apportait fécondité et fertilité, nourriture et abondance, qui éclairait le ciel la nuit.